JE VAIS VOUS RACONTER UNE HISTOIRE...

Tout a commencé avec Leonor et sa croisade personnelle pour le bien-être des animaux.

Depuis son plus jeune âge elle sauve et soigne des chiens, des chats ainsi que tout animal perdu, abandonné, blessé et ou en piteux état.

Son instinct naturel lui a toujours permis de communiquer avec eux. C´est la souffrance et le manque de défense de ces animaux qui l´empêche de dormir la nuit et la font accourir à toute vitesse lorsqu´ elle reçoit un appel au secours parce qu´un animal est en danger sur une route où les voitures ne s´arrêtent pas ou qu´il est blessé sur le bord de la route. Sa lutte quotidienne pour tous ces animaux qui n´ont personne pour les soigner l´a poussée à quitter la ville et à s´installe à la campagne avec ses 5 chevaux, ses chiens, ses chats, sa chèvre (et son mari…)

Ses actions ne sont passèrent pas inaperçues par ses amies et Leonor leur exposa son inquiétude de la façon suivante : « il y a des refuges pour chiens, chats et petits animaux mais il n´ y a personne qui s´occupe des chevaux, ânes, mules qui sont exploités jusqu´à leur mort, qui sont utilisés sans pitié par des cavaliers qui obtiennent, grâce à eux, trophée sur trophée. Quand les lésions, les blessures ou l´ âge ne permettent plus d´obtenir des résultats, ces animaux passent dans les mains de marchands qui les vendent dans des petits centres équestres. Ils y finissent leur vie en tournant sans relâche dans les manèges, supportant toute la journée les selles mal ajustées qui provoquent de méchantes blessures à la sangle et au garrot. Leurs bouches sont abîmées par les tiraillements des rênes tenues par des mains inexpertes, leurs flancs bourrés de coups de pieds brutaux qui sont sensés les faire avancer. Puis quand l´immense fatigue les empêche d´être agiles et dispos, ils sont relégués dans des box obscurs, abandonnés à leur pauvre sort parce que leurs maîtres montent un autre cheval plus jeune pour sauter plus haut…

Ce problème hantait Leonor en permanence et elle finit par convaincre quelques amis et connaissances de former une association de défense des équidés. Ce ne fut pas un véritable tournant dans sa vie car elle continua à accueillir des chiens abandonnés, des chats faméliques, des animaux blessés mais sa maison devint le Refuge des premiers chevaux saisis. Les débuts furent très lents en raison des démarches bureaucratiques difficiles car l´administration publique n´était pas consciente du tout que les chevaux pouvaient avoir besoin d´aide.

L´association ADE fit ses débuts avec le poney Sandy, puis grâce à une collecte d´argent elle put acheter quelques ânes affamés d´une ferme voisine, Puis elle envoya des lettres aux centres équestres qui exploitaient des vieux chevaux qui faisaient tout ce qu´ils pouvaient mais à qui on exigeait toujours plus.

Les membres d’ADE commencèrent à se déplacer pour vérifier sur place les appels de gens qui connaissaient des cas de chevaux en mauvaises conditions.

ADE se mit à déposer des plaintes auprès des autorités compétentes (Département de protection animale) afin qu´elles mettent des moyens à notre disposition et qu´el s´impliquent dans les tâches de sauvetage.

Il y avait peu d´argent mais de grosses dépenses.

Deux ans plus tard, la Fondation Altarriba, désireuse d´avoir une section équine, intégra ADE dans ses rangs.

Cette Fondation, société protectrice des chiens et des chats très connue au niveau du public en général, disposait d´ un très bon site WEB. A partir de ce moment, le travail augmenta de jour en jour en raison des appels des particuliers et des nombreuses démarches auprès des autorités qui commencèrent à s´intéresser à nous et à ordonner des saisies pour mauvais traitements aux animaux.

Leonor continuait sa vie dans son « Château », en réalité le moulin d´un château médiéval, avec la différence que désormais elle recevait des groupes de 6, 10, 12 chevaux, qui se remettaient de la faim et des blessures et partaient ensuite dans des familles adoptives.

Sa gaieté naturelle ne la quittait pas même lorsqu´elle soignait les plus horribles blessures. Elle arrivait à faire reprendre du poids aux animaux qui avaient peine à se tenir debout et avaient vraiment très peu de chances de s´en sortir.

Elle les enveloppait de tendresse pour soigner leurs « blessures internes » et faire que leurs yeux retrouvent leur brillant.

Tout cela ne l´empêchait pas de continuer à souffrir pour les chiens du couloir de la mort ( beaucoup sont encore sacrifiés ) ou les furets, perroquets, lapins, chevrettes ou chats malades abandonnés devant sa porte dans des caisses en carton . Elle retenait ses larmes à la vue de toutes ces bêtes malheureuses et leur redonnait le goût de vivre. Leonor a été souvent mise à l´épreuve mais elle tient le coup et les animaux savent qu´elle est toujours là pour les aider.

Leonor au Refuge