domingo, 15 de noviembre de 2009

Année 2005: 22 équidés sauvés

BLANDAE : Une histoire qui a mal fini.

Tout commença une nuit à 2h du matin. María et Oscar sont venus me chercher en voiture pour aller à Girona recueillir un cheval. C'était un bel et jeune étalon pommelé qui se trouvait en plein milieu d’un champ entouré de terrains cultivables, attaché à une corde de 3 ou 4 mètres et allongé par terre une grande partie de la journée. Il y avait un seau avec lequel, normalement, on lui donnait de l’eau, complètement vide et renverser à ses côtés.

Lors des quelques inspections précédentes, on a remarqué qu’il avait les sabots très longs et cassés. Le fait qu’il soit allongé tout le temps laissait deviner qu'il avait mal. Un des voisins qui possédait un morceau de terrain cultivé tout près nous expliqua que cela faisait près d’un mois que ce qu’ils pensaient être le propriétaire du cheval ne venait plus par ici. Ils mettaient alors un seau d’eau par jour et un peu d’herbes entre tous. Il nous demanda de l’emporter avec nous, car eux ne pouvaient pas s’en occuper.


Il fallait faire quelque chose, car on ne pouvait pas laisser ce cheval là-bas, sans personne pour en prendre soin, en pensant a l’hiver qui arrivait et que les conditions pour lui seraient beaucoup plus dures.

J’en reviens au début, donc après le voyage en voiture nous sommes arrivés à Girona, au pont par lequel nous devions nous dévier pour arriver aux champs de culture. Quelqu’un nous y attendait y nous orienta vers le cheval. Il faisait sombre et quelques chiens aboyaient depuis les baraques alentours. On avait l’air de voleurs de bestiaux, avançant en silence, lanternes à la main, suivant la trace du chemin ou reposait le cheval. Vous vous demander surement pourquoi nous n’y sommes pas allés en plein jour... Je pense qu'on savait qu'il pouvait apparaitre quelqu'un qui n’ayant rien à voir avec la propriété de l’animal nous empêcherait de l’emmener vers que ce nous pensions être à ce moment pour lui: Une vie meilleure!


Le cheval hennit et se leva. Après lui avoir coupé cette grosse corde, il nous suivi agilement à la manière d’une danse particulière faute de ne pas pouvoir bien poser ses sabots sur le sol. Le faire monter dans la remorque fut une autre paire de manches, il ne l’avait jamais fait, ou peut être si, et le souvenir n’était pas agréable; cela nous a pris pas mal de temps, on lui injecta un sédatif, et peu à peu, un pas après l’autre et l’aide précieuse d’Oscar, on réussit à le faire monter et rentrer enfin au Refuge quand les premières lueurs du jour illuminèrent le champ.

Nous étions contentes. L’expérience avec d’autres chevaux fourbus avait été positive et nous n’imaginions pas que cette fois-ci cela serait différent.


Le lendemain, deux vétérinaires sont venus l’examiner, lui ont fait des radios (absolument affreux, on voyait l’os du pied (la troisième phalange) presque cassée) et ont décidé que le forgeron lui enlèverait les sabots. Si l’on pouvait savoir à l’avance quand est-ce qu’il ne faut pas toucher aux sabots car il existe une fourbure aiguë, quand il préférable de les laisser comme ils sont et que le cheval vive jusqu’à ce que la douleur s’avère impossible…mais bien sûr il faut beaucoup trop d’expérience pour ça!


De plus, quand nous avons consulté sur ce sujet un forgeron de renom, qui nous conseilla aimablement le contraire, SOLITO n’avait déjà plus ses sabots. Et on ne pouvait plus revenir en arrière.

Comme Gabino nous l’avait dit lors d’une autre occasion: « Primum non nocere » qui signifie : « D’abord, ne pas nuire »


Je vais terminer rapidement cette histoire car elle assez triste. La douleur de la fourbure s'accentua. Elle devint si insupportable que, même si SOLITO mangeait beaucoup, ce dernier commença à maigrir, son état empirant de jour en jour. Il passait de plus en plus de temps allongé. Les photos montraient une telle aggravation de sa santé qu’il nous a fallu prendre la décision de l’euthanasier. Cela à été très dur de le voir tomber. Cela à été très dur de devoir lui demander pardon pour avoir essayer d’améliorer sa vie et finir par devoir la lui retirer. Je ne sais pas combien de temps il aurait tenu si on lui avait laissé ses sabots, probablement plus que celui qu'il avait déjà eu. Bien que la finalité eut été la même. Nous nous sentions toutes coupables de ne pas en avoir su plus. De ne pas avoir pu trouver le moyen de lui améliorer son existence et de lui enlever cette douleur. SOLITO est donc parti vivre de l’autre côté du Refuge, vers la montagne et liberté…


Sacrifice de SOLITO, toutes avec lui.


Si cet article peut servir à ne pas prendre de décisions drastiques sans les consulter méticuleusement, ça sera déjà bien.
..................................................................................


Tout au long de cette année, en plus des 11 chevaux recueillis (dans le « Vallés Oriental »), 11 autres sont entrés, recueillis un par un ou deux par deux, et qui, après un passage par le refuge, ont été adoptés.



TORGUI, un poney spécial.


ENEAS et ARGOS, de la rue à une nouvelle vie.


RUSSIA et AJAX, mère et fils.


NUMA chez elle.


STEEL chez lui avec Alejandra.

1 comentario:

  1. je m'appelle virginia je fais des stage de ci en belgique..
    Je suis très toucher par cette histoire,j'ai encore les larme qui coule et la douleur au coeur.Comment peut on faire ça,je ne comprendrai jamais.
    J'espere et je fais mon possible pour qu'un jour comme vous je puisse venir en aide au animaux et leur permettre d'avoir une vie meilleur.
    Un grand merci a vous et au soutien que vous leur apporter.
    Della Valentina Virginia

    ResponderEliminar