NINO

Nino est un poney, petit et pie.

Le 17 juin 2003, la Police Ecologique de T… a appelé pour nous dire qu’ils avaient trouvé un poney en très mauvais état. C’est à cette date que nous avons commencé à « travailler » régulièrement avec Toni et Joaquín.

Ils effectuent leurs rondes et quand ils trouvent des équidés dont la qualité de vie laisse a désiré (j’entends par qualité de vie : de la nourriture, être en bonne santé et un endroit adéquat dans lequel ils peuvent être lâchés), une enquête commence et dés que possible les équidés sont saisis pour que nous puissions les emmenés au Refuge. C’est de cette façon qu’ils sont ensuite adoptés par des personnes qui en prendront soin. Car soyons réalistes, il y a des gens qui prétendent aimer leurs animaux, seulement ils ont une autre manière de les aimer. Pour eux, que les poneys n’aient pas de livret de santé, de vaccins, qu’ils ne soient pas déparasités, et qu’ils ne puissent pas se déplacé en liberté dans un enclos approprié, ne veut rien dire, « ils les aiment », mais ils les attachent à un arbre ou à une clôture, pleins de parasites. Néanmoins, ils les aiment.

Il y a donc parfois conflit entre ce que certaines personnes ont fait toute leur vie, la manière dont ils traitent leurs animaux et ce que nous, qui sommes dans le monde de la protection animale, considérons être le meilleur pour eux.

Ils ne comprennent pas qu’on puisse leur retirer leurs chevaux et ils trouvent cela injuste même quand ces animaux sont en manque de nourriture ou dans des conditions déplorables. Ils trouvent cela encore plus injuste si l’animal n’est pas dénutri, mais qu’ils le laissent en liberté dans des endroits ou il est susceptible de traverser une route et de provoquer des accidents… qui ont été fatals pour ceux qui les ont heurtés.

C’est pour cela, que dans des zones très peuplées, comme celles ou patrouillent Toni et Joaquín, il y a toujours des poneys impliqués, qui s’échappent, qui ne sont pas attachés, d’apparence négligée et en enquêtant seulement un petit peu, on découvre qu’ils n’ont pas de livret, de vaccins…etc.

Le cas de NINO fut spécial car il était dans une espèce de jardin appartenant à une maison abandonnée, emmêler dans une corde qui le tenait attaché a un bout de bois et qui l’empêchait de bouger.

Cela faisait au moins deux jours qu’il était dans cette situation quand il a été découvert. On a donc envoyé un moyen de transport pour le ramener.

Le premier adoptant ne fut pas à la hauteur. Quelques mois plus tard nous avons dû lui retirer NINO car il passait énormément de temps hors de chez lui et le poney n’avait pas suffisamment d’attention. De plus son jardin s’était transformé en un amoncellement de morceaux de fer et de détritus qui pouvait lui provoquer des blessures aux pattes ou même pire s'il tombait dessus.

Après un passage au Refuge, il fut de nouveau adopté.

Les photos nous montrent NINO en bonne santé et dans un grand champ. Espérons qu’il soit heureux.