C´est toujours la même histoire, des gens nous informent qu´ils ont vu des chevaux en mauvais état dans un tout petit enclos pas loin de Barcelone (la région du Vallès Est).
Donc nous sommes allés voir sur place et avons porté plainte auprès de la mairie de la petite ville. En attendant que la bureaucratie se mette en marche et aboutisse à une saisie, nous avons apporté aux chevaux du foin, de l‘alfalfa et des granulés deux fois par semaine.
Il y avait environ 27 animaux, des juments, des poulains, des poneys et des ânes.
Le propriétaire n´avait pas toute sa tête, il entreposait des balles de paille et de l´herbe fraîche, qu´il avait coupée dans les prés voisins, en dehors de l´enclos sans en donner aux animaux…il pleuvait, l´herbe fermentait puis pourrissait…
Enfin l´ordre de saisie fut donné.
Etant donné que, pour des raisons de place, tous ces animaux ne pouvaient pas être envoyés à notre Refuge, nous avons pu louer un pré à un voisin. Nous passâmes la journée précédant la saisie à installer une clôture électrique pour délimiter le terrain afin de pouvoir regrouper les chevaux. A ce moment-là, nous ignorions encore qu´ils ne feraient aucun cas de notre dispositif car ils ne connaissaient pas les clôtures électriques !
Nous avions aussi organisé que le jour même de la saisie, les gens qui étaient supposés adopter un ou plusieurs animaux, viendraient à ce pré, feraient leur choix et emmèneraient directement les animaux chez eux par leurs propres moyens.
ARUM avec Irma et Josep Lluis
Nous n´avions pas eu le temps de faire les visites d´inspection des futurs adoptants mais… nous les ferions plus tard.
Nous ne voulions qu´aucun animal ne reste la nuit dans le pré qui était situé non loin du lieu de la saisie car dans les villages « tout se sait ».
Dur labeur ! Il fallut trouver des adoptants, délimiter le terrain, effectuer la saisie, établir les contrats d´adoption, cela représenta 4 jours de 12 à 14 heures de travail 4 jours d´improvisation, de bonne volonté et de désir de bien faire.
CHIARA: 4 mois de grossesse
Le jour « J »
Le jour de la saisie nous avons trouvé 30 équidés, dont un poulain d´une semaine.
C´étaient des animaux complètement sauvages, que personne n´avait jamais touchés ni caressés et qui ne supportaient même pas que nous nous approchions d´eux.
Ils restaient tous ensemble, en formant un bloc sur la défensive puis certains se mettaient à galoper en sautant les troncs d´arbre par terre et tout ce qui se trouvait sur leur passage, 5 d´entre eux arrivèrent même à se sauver de l´enclos à cause d´une seconde d´inattention de la part de la personne chargée de la surveillance de l´accès. Au bout d´un petit moment, ils revinrent d´eux-mêmes rejoindre le troupeau.
Ce fut une véritable odyssée de les amener jusqu´aux camions, bien que nous étions tout de même assez nombreux.
Quelle journée chaotique ! Nous courions, nous tombions, nous nous relevions devant le propriétaire qui nous menaçait en proférant des insultes et nous devions trouver refuge auprès des hommes de
Finalement nous sommes arrivés à diriger le dernier groupe « rebelle » en troupeau vers les camions et à les faire monter sans licol en disposant les voitures de police de chaque côté … comme barrage.
Une fois les camions chargés, ils partirent vers le pré que nous avions loué au préalable dans le village voisin.
Les personnes qui étaient venues pour adopter choisissaient le cheval qu´ils voulaient emporter, nous remplissions les contrats d´adoption à l´ombre des arbres et petit à petit les chevaux commencèrent à partir vers leurs nouvelles destinations. Disons que ne partaient que ceux qui se laissaient attraper… nous vîmes passer deux ou trois fois un jeune homme costaud qui semblait faire du ski nautique sur l´herbe et la terre, entraîné par un poulain sauvage !
En fin de soirée, cinq poulains et deux poneys durent rester dans le pré faute d´adoptants et parce que tous les camions étaient partis…
CALITJA et sa jambe déformée
À suivre…..
No hay comentarios:
Publicar un comentario