lunes, 2 de febrero de 2009

POCHO, UN PERSONNAGE !


Pocho est arrivé au Refuge le 31 juillet 2003. Il venait d´un endroit immonde, un enclos caché des regards par de la tôle ondulée, qu´il partageait, sans pouvoir bouger car il était attaché, avec 4 chiens, un cochon moribond et un coq.


Il était alimenté avec les déchets que des drogués du quartier ramassaient dans les poubelles du supermarché. Il n´y n’avait pas d´eau courante. Nous ne comprenons pas comment il a pu survivre alors que le cochon, animal en principe plus résistant, dut être sacrifié le jour même de la saisie. Il est vrai que le pauvre animal ne pouvait pas se lever et se faisait manger vivant par les rats. Le coq subit le même sort que le cochon.


Donc nous n´avons pu emmener que Pocho et les 4 chiens.

Pocho était incapable de bouger. Pour le faire marcher, nous lui avons mis une petite botte de carottes appétissantes sous le nez et quatre personnes, une à chaque patte, l´ont aidé à monter dans le van.


Pocho était un survivant, ainsi que la plupart des chevaux que nous allions sauver par la suite, et comme tel il avait beaucoup de caractère. En arrivant au refuge, comme par miracle, il descendit tout seul du van et réussit à faire quelques pas sans aide jusqu´à l´emplacement que nous lui avions réservé.

Ses sabots furent sciés d´urgence pour lui permettre au moins de bouger un peu.


En plus le pauvre avait la gale, la teigne et de l´emphysème pulmonaire… Les bains pour le soigner et essayer de le débarrasser de tous ces champignons furent épiques et c´est plutôt Leonor qui recevait plus de produit que lui !


Pocho récupéra rapidement l´envie de vivre et ne tarda pas à apercevoir une très jolie jument noire qui faisait partie du troupeau permanent du Refuge, que régentait Bongo, superbe cheval espagnol (PRE) jusqu´alors seul mâle à bord.

Pocho se lança dans une lutte inégale contre lui mais, contre toute attente, finit par gagner la bataille au bout de quelques jours, pendant lesquels nous le vîmes trotter comme un jeunot d´un bout à l´autre de l´enclos et faire le beau devant son élue qui tomba évidemment follement amoureuse…


Lui qui n´avait jamais vu d´eau de près et détestait tout ce qui se rapportait à l´hygiène supporta ensuite de longues sessions de bains et d´éclaboussures dans la petite rivière…par amour pour sa dulcinée, véritable accro de la « natation synchronisée ».

Il vit maintenant une vieillesse heureuse scotché à sa jument, dont il ne se sépare jamais.

La seule ombre au tableau, c´est la visite du maréchal-ferrant, qu´il tolère difficilement.


Après les difficiles sessions du début, où il fallut venir à bout de ses terribles babouches, il se fait maintenant parer les sabots environ tous les deux ou trois mois comme tous les autres chevaux du troupeau.



No hay comentarios:

Publicar un comentario